《龙裔文学》集锦0025 郑南川短篇小说集《窗子里的两个女人》作者:郑南川




作品简介

郑南川短篇小说选目录

1)癌症患者和他的爱人

2)窗外的那片风景

3)寻找丢失的记忆

4)跑进屋里的那个男人

5)“得得”之死

6)十三号楼的奇怪声音

7)“我爱你”

8)我是谋杀者吗

9)墓志铭

10)手背上的“翠花”

11)为什么不把钥匙还给我

12)妈妈,让我走吧

13)遗骨的秘密

14)平庸主义者

15)自首人

16)琴和她的妮西娜

17)剩下半个饥饿的肚子

18)“性格病”患者

19)为什么地铁的火车不休假

20)“一块钱店”的礼物

21)窗子里的两个女人

22)死了,也要活过来领彩

23)赫拜的“健康”画像

24)摇椅

25)醉酒的最后时光

26)鼠弟,猫哥,和他

27)墓地的秘密

28)赤裸的小屋

29)(附录)文化身份认同与北美“新移民文学”若干问题的再思考

 

 

精彩篇章

Pourquoine m’a-t-il pas rendu la clé?

为什么不把钥匙还给我    (小说---法中文对照) 

作者:郑南川      译者:陈怡龄

Ce samedi-là était un jour de joiepour Zhou Yu, car son petit enfant, un nouveau-né, rentrerait de l’hôpital. Sabelle-fille canadienne avait donné naissance à un bébé très joli. Grand-pèrepour la première fois, il se dépêcha de partir en voiture de bonne heure pourrendre visite à la famille de son fils.

Son fils demeurait dans une petiteville où il était déjà allé il y a quelques mois. Il se souvenait encore de lalocalisation de l’immeuble, mais pas du numéro civique. La circulation étaitbonne et il arriva rapidement. Stationnant la voiture au bord de la rue, il ensortit beaucoup de cadeaux, y compris des fruits que sa belle-fille adorait,des raviolis que son fils aimait, des vêtements pour son petit-fils, ainsiqu’une enveloppe rouge contenant cent dollars que Zhou Yu avait préparé pourson petit-fils. Depuis toutes ces années passées au Canada, était enfin venu lemoment où il retournerait en Chine pour une visite traditionnelle père-fils.Cela le rendait très heureux.

Devant le bâtiment, Zhou Yu réfléchità quelle porte il s’agissait. C’était un nouvel immeuble. L’agencement de tousles appartements était identique. Heureusement, sur les deux côtés de la porte,il y avait deux portes-fenêtres. Zhou Yu décida de les vérifier une à une, caril reconnaîtrait l’intérieur de chez son fils. En plus, cela lui permettrait dese renseigner auprès des voisins. Apparemment, la deuxième laissait paraître unappartement ressemblant un peu plus à celui de son fils. Zhou Yu voulut jeterun coup d’œil à l’intérieur en tournant la poignée, qui resta verrouillée. Maisen y regardant de plus près, ça ne ressemblait pas non plus à chez son fils.Tenant beaucoup de sacs à la main, il n’était pas très agile. Il songea àtéléphoner simplement à son fils, mais se souvint tout à coup de l’estampe duNouvel An qu’il avait accroché à une porte-fenêtre lors de sa dernière visite.Sur l’estampe, il y avait un singe, son signe zodiaque chinois. Avançant dequelques pas, il vit l’appartement de son fils.

La famille de son fils l’attendait.Zhou Yu leur présenta un à un les cadeaux qu’il avait apportés. L’arrivée dugrand-père plaisait à tout le monde. Ensuite, il se hâta de prendre sonpetit-fils dans ses bras en l’embrassant. Sa belle-fille lui donna une mission: comme c’était l’heure de nourrir le bébé, le grand-père pouvait profiter dubonheur d’être avec son petit-fils. Il prit le biberon et le nourrit tout en leregardant. Le fils parla de leur ménage, du bonheur et des difficultés d’êtrede nouveaux parents. Zhou Yu les bénissait. L’évolution de son fils le satisfit: il avait du travail et un enfant. En tant que père, cela le rassurait. Aubout d’un moment, sa belle-fille servit des raviolis à table. On se mit àdîner.

Quand Zhou Yu eut pris seulement deuxbouchées de raviolis, son téléphone sonna. La police l’appela. Un agent voulaitle rencontrer au stationnement. En présumant tout de suite qu’il aurait uneamende à cause d’un mauvais stationnement, il se dépêcha à demander à l’agentce qu’il s’était passé. La police répondit :

- On a trouvé des clés, qui sontpeut-être les vôtres.

- Quoi ? Ce n’est pas possible !Stupéfait, Zhou Yu se souvenait très bien qu’après avoir verrouillé la porte,il avait bien vérifié la poignée de la voiture, en la tirant avant de laquitter. Pourtant, la police était certaine que les clés trouvées étaientcelles de la voiture de Zhou Yu. Perdu, il se hâta à se chausser et partir voirla police.

Un agent de police l’attendait et luidemanda :

- Comment vous appelez-vous ?

- Zhou Yu.

- Ce sont vos clés ? 

- Oui. Est-ce qu’elles étaient parterre ? 

- Quelqu’un les a trouvées, réponditl’agent de police. C’est votre véhicule ? 

- Oui.

L’agent de police lui réclama sonpermis de conduire ainsi que la carte d’immatriculation. Ensuite, il interrogea:

-  Qu’est-ce que vous faites ici ? 

- Je suis venu voir mon petit-fils,il rajouta,  c’est ma première visite après sa naissance.

L’agent de police continua soninterrogation :

- Votre fils habite-t-il dans cetimmeuble ? 

- Oui, c’est la troisième porte.

- Mais pourquoi êtes-vous allé auxportes des voisins et avez-vous tourné la poignée ? 

Zhou Yu ne comprit pas la question.Au bout d’un moment, il répondit :

- Parce que je ne me rappelais pas lenuméro civique de mon fils, je me suis trompé de porte.

- Pouvez-vous appeler votre fils ? Jevoudrais lui parler.

Zhou Yu, ennuyé, pensa :

- Comme il a vérifié tous mesdocuments, il peut me rendre mes clés, non ? Pourquoi rend-on si compliquée unechose pareille ? 

Mais il n’avait pas le choix etappela son fils. À sa surprise, l’agent de police interrogea son fils plus loinde lui. Zhou Yu, accroupi, sortit une cigarette de sa poche. Il fuma enattendant. Au bout d’un moment, il en alluma une autre. Lorsqu’il avait presquefini, il vit venir l’agent de police qui lui sourit, sans l’interroger, mais enlui disant ceci : « Je souhaite une bonne santé à votre petit-fils. Bonnechance ! », en lui rendant ses clés.

L’agent de police partit. Tout perdu,Zhou Yu demanda à son fils :

- Qu’est-ce qu’il t’a dit ?

-Il voulait être sûr du fait que tues venu chez moi.

- C’est ridicule, là ! C’est quelquechose de personnel, je lui ai bien dit.

- Parce que tu es allé à la porte desdeux autres voisins et tu as tourné la poignée. La police voulait comprendreton intention, répliqua son fils.

Zhou Yu fut surpris :

-  Pourquoi avaient-ils une idéepareille ? Ce n’est pas possible ! 

- Tu as perdu tes clés au moment oùtu tournais la poignée. Le voisin t’a vu. 

- Puisqu’il m’a vu, il aurait puouvrir la porte et m’aider un peu, en me demandant qui je cherchais et merendant les clés. Mon fils, c’est son voisin, non ? Pourquoi n’était-il passympa ? 

- Il a appelé la police en disant quequelqu’un avait tenté d’entrer chez lui. Selon la loi, il fallait faire uneenquête pour savoir la motivation derrière cet acte. Heureusement, ce qu’on luia raconté est vrai.

Zhou Yu se tut. À leur retour, lesraviolis avaient refroidi et n’avaient plus de goût. Il trouva difficiled’expliquer à son fils qu’il n’avait pas compris cet incident. Pour lui,c’était complètement inutile de chercher des histoires. Le voisin était maladeet ennuyant. Il pensa que c’était là, la diversité culturelle.

En secouant la tête, il dit à sonfils et sa belle-fille :

- Je ne comprends pas pourquoi lapersonne ne pouvait pas me rendre mes clés.

 

为什么不把钥匙还给我   (小说---法中文对照版)    

Pourquoi ne m’a-t-il pas rendu la clé?

作者:郑南川      译者:陈怡龄

周六,是周雨特别高兴的日子,刚出生的小孙子从医院回家了,洋媳妇给家里生了一个“洋娃娃”,特别好看。第一次当上爷爷,一大早匆忙开车出门,去儿子家探访。

儿子住在一个叫巴比诺的小镇子上。几个月前曾经去过,大楼的位置还记得,只是具体的门牌号说不出来,一路顺利,很快就到了。在路边停下车,从车里拿出大包小包的东西,有媳妇爱吃的水果,儿子喜欢的饺子,给孙子买的新衣服。周雨还准备了一个红包,放了一百块钱,这是孙子的压岁钱。他出国也有些时候了,感觉这会儿很像回到了中国,像老子看儿子的传统方式,心里乐滋滋的。

站在大楼前,周雨想了一下,到底是那道门呢。这是新盖的大楼,每个套房的格局都一样,好在每道门旁边都有两扇落地窗子,周雨决定挨个“查看”。儿子家里的摆设是知道的,再说,也可以顺便问一下邻居。第一道门显然不是,屋里的格局都不一样。第二道门比较相似,周雨往里看了看,顺手扭了一下门,是锁着的,也不太像。手上这么多东西,感到有些不方便。他想到干脆给儿子打电话,不过,又突然想起,儿子家的门窗上有一个中国年画图,是上次来时贴上去的,正好是自己的本命年属相猴子。想到这,他又往前走了几步,果真看到了,找到了家门。

儿子一家正在等着呢。周雨把带去的东西一一作了介绍,爷爷进门也图个大家欢喜。接着赶快把小孙子抱在怀里,亲了又亲。媳妇也安排了他的“差事”,正好该给孙子喂奶了,爷爷可以感受一下爱孙的幸福。于是,他拿着奶瓶盯着孩子喂了起来。儿子说起了他们的家事,做新父母的甘苦。周雨也一再祝福,对儿子的成长是满意的,工作不错,有了孩子,做老人的也放心了。时间过的很快,媳妇给大家准备好了饺子,大家开始了午餐。

刚吃下两个饺子,周雨的手机响了。对方说是警察局的,要他到停车的地方见面。他立刻想到可能停车错位罚款了,急忙问有什么事。对方说,捡到了一串钥匙,可能是你的。什么,周雨愣住了,怎么可能,他记得非常清楚,锁了车门后,还专门用手拉了一下才离开的。不过,警察说的很确定,那把钥匙是开周雨车门的。这下子他全糊涂了,赶紧套上鞋出门去见警察。

警察正等在那里。问他,你叫什么名字。他说,周雨。警察说,这是你的钥匙吗。周雨说是的,请问,是我失落在地上了吗。警察说,有人捡到的,这是你的车吗。周雨说,是的。警察要了他的驾照,行车证等做了登记。接着说,你到这里干什么。周雨说,看小孙子,又补充了一句,生下来后第一次到儿子家来。警察说,你儿子住在这幢楼里。周雨说,是的,第三道门进去。警察说,那么你为什么会去到其它家门前,还扭动了人家的门。周雨有点蒙了,想了一会说,因为记不得具体的门牌号,所以,走错的门。警察说,你能把你儿子叫出来吗,我想和他说一说。周雨感到有点烦躁,心想,已经看了所有证件,把钥匙给主人不就完了,怎么那么复杂。他没有选择,只好把儿子叫了出来。没想到的是,警察把儿子喊到一边单独询问起来。周雨蹲下了,从包里拿出一根烟吸着,他无可奈何地等着,不一会,他又情不自禁地点了第二支烟,快吸完的时候,看见警察走过来对他笑了笑,没有再询问什么,只说了一句话,祝福你家小孙子健康,祝你好运。把钥匙递给了周雨。

警察走了,感到困惑的他追问起儿子,他都问你什么。儿子说,他们要证实你到我这里来这一事实。周雨说,真有点荒唐,这是人家个人的事,说的很清楚了。儿子说,因为你到了另外两户人家的门前,还扭动了人家的门,这个动机警察要搞明白。周雨一下子惊呆了,他们怎么往这方面想呢,不可思议啊。儿子说,你的钥匙就是在扭动门的时候掉下的,屋里的人看见了。周雨说,既然他看见了,可以打开门帮助一下,问我找谁,把钥匙给我,儿子就是邻居呀,这人怎么这样不友善呢。儿子说,人家打电话给警察了,说是有人想进他们的家。按照法律规定,这种行为在没搞清楚动机前,要立案调查的。还算好,我们的事实都很真实。

周雨顿时无语了,回到家,那盘饺子也都冰凉了,没有心情再吃。他想对儿子解释这个让他很难理解的事实,后来还是没有说出来。儿子是在加拿大长大的,他对警察的做法不会感到奇怪,对他来说,这完全是无事找烦恼,那个邻居真有毛病,无聊透顶了,他想,这就是文化差异吧。

周雨摇了摇头,对着儿子媳妇说,真搞不懂,那人为什么不可以把钥匙还给我。




作家简介

郑南川,旅加华人作家,加拿大魁北克华人作家协会会长,世界汉学会加拿大学会会长,加拿大华语文学著作独立出版发行人。

主编和发行(人)文学著作:加拿大魁北克首部华文作家作品选《岁月在漂泊》;加拿大华文作家短篇小说集《太阳雪》《“普丁”的爱情》;散文集《皮娜的小木屋》;诗歌集《哦,魁北克》;加拿大中国二十人英中文诗歌选《一根线的早晨》,均在加拿大出版,并指定为加拿大国家图书档案馆收藏图书。

个人出版书物:英中文双语诗歌集《一只鞋的偶然》,加拿大出版,入围2015年美国最大的纽约“独立出版人图书奖;诗歌集《堕落的裤裆》,台湾秀威出版社;诗歌集《我和“我”的对话》,美国南方出版社;中短篇小说集《跑进屋里的男人》,美国南方出版社;小说集《窗子里的两个女人》,台湾秀威出版社;微型小说集《琴和她的妮西娜》,山东人民出版社与四川文艺出版社联合出版;非虚构作品文集《在另外一个世界死去》,台湾秀威出版社;文论集《印象-记录-评论》,中国科学文化出版社。

个人的文学作品及学术论文曾发表在在《台港文学》、《香港文学》、《文综》、《诗林》、《流派》、《世界日报》、《世界华文文学论坛》、《中国高等教育研究》、《思想战线》、《关东学刊》等报刊。本人为中国诗歌流派“海外新移民诗歌群”主要成员。获得多项小说,散文和诗歌专业评选奖。



自序

转眼之间,在加拿大生活近三十多年了。

日子就像家里摆放的衣服,越来越多。整理一下,新旧衣物成了一个个故事,挑挑拣拣,写了不少文字。

近一两年来开始写一些短篇,感觉这也顺手,生活的经验就是片断和故事,就记录下来。

和以前写作不同的是,这些不长的文稿有了新的跨越,笔下的人物事件,不再仅仅是我和我个人经历的本身,而是看到了我身边的所有人,他们有着不同的文化背景,不同的历史和区域生活,是一个东西方生活整体下的图景。这是一个奇妙的尝试,因为有了多年的移民生活坏境,自己成了新国家的一员,也就开始了一段不同寻常的写作。不过,当我叙述那些鲜活的故事时,思维和创作的视角变得有些不同,甚至对很多故事讲的也有些“另样”,其实,这正是一种“边缘人”的写作,在写着一种“夹缝”的文学,开创着一种独特的文学领域,这也是生活的必然。在加拿大提倡的多元文化精神,就是这个国家民族文化构成必然的结果,我们的写作同样是这个国家文学的一部分。

让我感到幸运的是,我有在中国几十年的生活过程,这对于“睁眼看世界”有着先天的优势,我们关注着身边的人,更关注着我们这些漂泊海外的中国人,我们的文学跨越着国度,同样,也书写着中国人海外文学的一部分。在网络如此发达的今天,这些简短,真实和可读性强的作品,会更容易受到读者的欢迎和接受。

 郑南川

于蒙特利尔